La star de l’été, le rosé brille sur les tables de mai à septembre. Boisson plébiscitée pour sa fraîcheur, elle s’accorde de l’apéritif au dessert avec (presque) tous les mets. Elle est la pièce maîtresse des barbecues réussis, le joker fruité par excellence lorsqu’il fait chaud et la douceur acidulée de la terrasse. Contrairement aux blancs et aux rouges, la couleur du rosé varie drastiquement. Il épouse une robe allant du litchi à la cerise en passant par l’abricot. Ses notes de dégustations complexes et élaborées trahissent des méthodes de conceptions délicates et minutieuses. Contrairement aux idées reçues, il est particulièrement corsé d’obtenir un vrai rosé. Mais comment fait-on ?
La vigne en Provence a été plantée par les Grecs antiques. Selon les textes anciens, le vin de l’époque avait une couleur très claire. La couleur rouge d’un vin provient de la peau du raisin. Si le vin macère sans sa peau, il devient rosé.
Comme un peintre le fait avec ses tubes de couleurs différentes, il serait tentant de croire qu’il suffit de mélanger du vin blanc et du rouge pour obtenir du rosé. Horreur, malheur, chez les vignerons de nos contrées qui se s’opposent à l’unisson à cette méthode. Pourtant, elle est belle et bien pratiquée, notamment au Canada. Le résultat ne s’avère évidemment pas folichon. Passez donc votre chemin dans ce cas, car le Pablo Picasso de la vigne n’est pas encore né !
Traditionnellement, les viticulteurs ont recours à deux méthodes pour concevoir le rosé : la macération et le pressurage direct.
La technique de la macération consiste à modifier le cycle appliqué au vin rouge. Ces derniers sont obtenus après macération durant deux semaines des raisins entiers dans une cuve. Pour le rosé, le vigneron n’accorde à son raisin que 24 heures de macération. Il obtient un jus qui se tombe en bas de la cuve. Ce dernier s’appelle également la saignée. Les rosés ainsi obtenus ont une couleur de groseille et de mandarine.
Cette méthode consiste à presser le raisin sur le champ. Le précieux nectar obtenu est placé ensuite dans une cuve, un peu plus d’une semaine. L’alcoolisation se produit alors. Ce processus permet d’obtenir une coloration très claire, similaire à la mangue ou à la pêche.
La carte de France des rosés
De la Provence à l’Ardèche, en passant par le Gard, la Corse, l’Occitanie, l’Anjou, rares sont les appellations sans un rosé à sa carte. Aux beaux jours, le rosé devient incontournable.
• Il intègre des notes fruitées d’agrumes ou florales.
• Il est souvent issu de la macération de cépages de vins rouges (cinsault, syrah, grenache, pinot noir, gamay, roussanne, marsanne, mourvèdre ou encore carignan).
• Pour satisfaire les consommateurs exigeants, il est récolté avec le plus grand soin avec les vignerons installés en agriculture biologique et aussi en biodynamie. Il existe aussi sans sulfite, sous la forme de vin nature.
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